L’exhibitionnisme sexuel des Femen « arabes » sert-il vraiment les droits de la femme musulmane ?

La petite tunisienne Amina et ses camarades Femen (?) qui se veulent plus que jamais arabes et musulmane, se sont montrées  sur le parvis du Musée du Louvre le 8 mars 2014 dans leur plus simple appareil devraient tomber sous la coupe de la loi en vertu de l’article 222-32 du Code Pénal définit le délit d’exhibition sexuelle comme : « L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public« .

« Il s’agit selon Me Cayeux de se montrer dans un état ou une attitude impudique à la vue d’autrui.

La jurisprudence ancestrale prévoit que trois conditions doivent co-exister : une attitude impudique, voire offensante, commise en public, avec la conscience de choquer.

L’attitude impudique doit, depuis un arrêt de la Cour de Cassation de 2006 inclure un élément de nudité corporelle et ne peut se limiter à des propos grossiers, des gestes vulgaires (Chambre Criminelle 4 janvier 2006, Jurisdata n0 031784).

Evidemment, tout spectacle de nu ne tombera pas sous le coup de la loi : le spectacle de corps nu est toléré dès lors qu’il s’inscrit dans une démarche artistique.

Le port du monokini en revanche ne sera pas toléré en tout lieu : sur la plage, d’accord, mais dans la rue hors de question. Le Tribunal correctionnel de Grasse (en 1965) a estimé “qu’en France, dans l’état actuel de nos moeurs, le spectacle d’une femme s’exhibant la poitrine entièrement nue dans les rues d’une ville, même à proximité d’une plage, est de nature à provoquer le scandale et à offenser la pudeur du plus grand nombre”(T. corr. Grasse, 20 mai 1965 : JCP G 1965, II, 14323, obs. AR ; Rev. sc. crim. 1965, p. 881).

Plus récemment, un homme a été condamné parce qu’il bronzait nu dans sa voiture (CA Grenoble, 27 août 1997, Jurisdata n° 043082).

Quand au lieu de commission du délit, il peut s’agir d’un lieu public mais également d’un lieu privé comme par exemple dans une chambre, fenêtres ouvertes, visible d’autres appartements.

Le délit d’exhibition sexuelle est puni d’un an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende. »

Les seins nus à la Femen que j’ai qualifiés des mamelles de la liberté et de la dignité même s’ils violent la loi me paraissent moins choquants et dévalorisants pour le corps de la femme que le nu intégral qui dénote de leur état d’incapacité à communiquer avec le grand public autrement que par la violence morale d’une part et d’autre part qui laisse supposer de sérieux doutes sur leur état de santé mentale.

Il est difficile de soutenir le combat des femmes qui font du tout trivial un mode d’expression politique.

La jeune militante pakistanaise Malala Youfsazai n’a pas besoin de recourir à l’exhibitionnisme corporel pour faire entendre la voix des femmes en butte à la barbarie machiste musulmane pour faire passer son message. Son intelligence, sa personnalité, son verbe sont ses meilleurs atouts pour éveiller les consciences partout dans le monde.

Le militantisme féministe ou féminin ne doit pas détourner l’attention de l’opinion publique de la condition féminine exécrable dans les pays musulmans par des manifestations outrancières et qui sont autant de souillures des droits de la femme.

Que va-t-on retenir de ce type de show  d’un très mauvais effet qui frise les sommets de l’indécence et le vulgaire où l’on offre son corps nu en spectacle dans la rue au vu et au su des enfants, des familles et des personnes âgées ? Que va-t-en on retenir de cette parade qui met le corps de la femme à nu est-ce le sens de leur prétendu combat ou la polémique née d’un spectacle qui heurte les consciences, trouble l’ordre public et porte atteinte aux bonnes moeurs ?

Quand on mène un vrai combat nul besoin d’afficher ses charmes sur la place publique. Les modes d’expression existent et Malala et des milliers d’autres femmes le prouvent chaque jour à travers la noblesse et la pudeur de leur action.

Quelle image donnent-elles de la femme martyre, prisonnière des traditions ultra-machistes et ultra-sexistes, réduite à l’état d’esclave sexuelle dans les pays musulmans bien aux droits de la femme dans les pays musulmans.

Quel soutien efficace croient-elles apporter à ces femmes dépourvues de leur droit sur leur corps qui est la chose de l’élément masculin en faisant de son propre corps une chose politique ?

En toute évidence ces scènes de nudisme sauvage sont contre-productives n’honorent ni le combat des femmes ni les Femen dites arabes.

Quel impact pensent-elles tout cela va avoir sur l’avancée des droits de la femme en dévoilant la partie la plus intime de leur anatomie ? Si ce n’est pour faire parler de soi et alimenter le débat sur un tout autre sujet que celui de la condition féminine dans les pays musulmans.

Quant aux forces obscurantistes musulmanes que vont-elles en retenir ? Elles ne peuvent que se réjouir de cet effet d’aubaine qui ne peut que les conforter dans leur rôle de gardien de la vertu féminine.

Aucune femme ne saurait s’identifier à leur combat ni avoir envie de les voir servir de véhicule pour l’émancipation de la femme. Encore une fois, il n’y a pas meilleure vitrine pour leur combat que
Malala. Une femme qui fait de son voile ou une autre qui fait de sa nudité intégrale un mode d’expression politique pour les droits de la femme est soit une hypocrite soit un cheval de Troie des ennemis de la femme.

L’image de la femme a besoin d’être valorisée par d’autres supports que le linceul et l’exhibitionnisme à caractère manifestement sexuel.

7 réflexions sur « L’exhibitionnisme sexuel des Femen « arabes » sert-il vraiment les droits de la femme musulmane ? »

  1. Ami Salem, je suis d’habitude de votre avis, mais pas cette fois !

    « Les religions sont les plus meurtrières des inventions humaines », avait écrit José Saramago… et on lui a donné le Prix Nobel de littérature. « Toutes les religions sont les ennemies des femmes. Ce sont des organisations RACISTES et SEXISTES. » a dit Pauline Hillier, représentante des FEMEN et il faudrait la brûler comme sorcière du moyen âge ?
    “Nous réclamons le droit au blasphème et à la critique des religions. Nous combattons l’implication politique des religions.”ont encore affirmé les FEMEN.
    Mais moi aussi, qui suis athée et antithéiste , je réclame que le droit au blasphème interdit par la gauche mitterrandienne, jospiniste et hollandiste , soit rétabli. Je réclame que les magistrats qui osent instruire des procès pour blasphème soient traduits devant leurs instances professionnelles et condamnés pour atteinte à la Constitution Française. Je demande à la prochaine Présidente ou au prochain Président de la Droite Républicaine et Nationale qu’il fasse respecter la Laïcité partout, en interdisant les femmes en burqa et les rituels religieux sur la voie publique … et en encourageant les FEMEN en monokini ou monokunu dans leur combat contre les obscurantismes. J’en suis et j’en serais !

    « Parce que tu n’est ni bouillant ni froid, je te vomirai », ont fait dire les rédacteurs de l’apocalypse à un Jean, « évangéliste » bien que mort 150 ans après Jésus. Je n’ai retenu que cette phrase de tout ce fatras d’âneries, mais elle dit ce qu’elle veut dire.
    On ne peut se dire à la fois anti-islamiste et contre le droit de ces femmes à se montrer comme elles sont : belles, courageuses, RÉ-VO-LU-TIO-NNAIRES ! . On ne peut être contre le port des oripeaux islamistes imposé aux femmes et pour la condamnation –en s’appuyant sur « une jurisprudence ancestrale » (Sic) pour faire condamner un droit Français inaliénable : celui de manifester et d’exprimer son avis, ses revendications, ses idées.
    La Femme est l’avenir de l’homme !

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    1. BONJOUR BERNARD JE SOUTIENS MALALA MAIS PAS CES FILLES QUI A MON AVIS CHERCHENT PLUS A SE PROJETER SOUS LES FEUX DES PROJECTEURS QUE DE SERVIR LA CAUSE DE CES PAUVRES FEMMES VICTIMES DE LA BARBARIE MUSULMANE

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      1. Qui ne soutiendrait pas Malala, cette victime des fous d’allah? Ils sont quelques centaines de millions à vouloir encore la mort de cette magnifique gamine, aujourd’hui femme d’exception.
        Lorsqu’une Femen tunisienne -je n’ai plus son nom- avait manifesté son athéisme en pays islamique, elle avait été emprisonnée et on peut supposer qu’en frolant la mort, elle n’avait pas seulement cherché à se mettre sous les feux des projecteurs.
        L’erreur de ces femmes, c’est de se situer « à gôche », cette gauche qui est en train de liquider nos valeurs familiales, sociétales au nom des communautarismes ethno-religieux et comportementaux, ses mandants. Leur combat, celui des Femmes a en effet commencé à Gauche, avec Louise Michel ou André Léo et d’autres. mais être de gauche voulait dire quelque chose de grand et de beau, face à l’ordre barbare de l’ancien régime, face aux fusils de Thiers le massacreur de communards. C’est quoi, la gauche aujourd’hui?

        Et puis l’ennemi mortel de la Démocratie, l’islamiste est thanatophile. Il aime la mort, celle des autres surtout et on ne peut pas reprocher à ces jeunes femmes de ne pas chercher le « martyr ». Elles n’ont pas de sabre d’égorgeur à leur disposition, pas de “kalach” non plus et quand on connait l’efficacité de la police péhesse à protéger les blasphémateurs de Charlie et les Juifs d’ailleurs, on peut les comprendre, non?
        Mais ces différences d’appréciation ne sont que des nuances dans notre combat commun contre l’obscurantisme.
        Cordialement.

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  2. L’islam est dangereux mr Bernard, on est bien d’accord, mais regardez donc les photos de ces femens et de cette jeune femme voilée avec élégance, vraiment il n’y a pas photo comme on dit. Les premières sont vulgaires et leur comportement n’est pas révolutionnaire, je suis tout à fait d’accord avec mr Ben Ammar, c’est de la publicité par la provocation comme sait si bien le faire le monde corrompu actuel et cela conforte les islamistes dans leur idéologie. Une femme pudique est belle, une femme nue dans l’intimité est belle, mais des femmes qui imposent leur nudité de cette façon, c’est laid, c’est violent et celà ne plaide pas pour la dignité de la femme.
    Vous devriez vous informer sur l’attitude de Yeshoua le juif (Jésus) qui n’était pas catholique, avec les femmes; par exemple la femme adultère, « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre… », vous en avez certainement entendu parler. On reconnait un arbre à ses fruits!
    Je suis un disciple de Yeshoua le messie.
    Cordialement

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  3. Il suffira de se rappeler des moyens qu’ont dû déployer, en leur temps et proportionnellement, les suffragettes, pour comprendre qu’il est des combats qu’on ne peut hélas gagner qu’en frappant de manière répétée l’imagination de ceux à convaincre et rallier, dans le but de faire (enfin) tomber les murs.
    Sinon, suivez votre raisonnement jusqu’au bout : pas de nudité ? Soit, mais pas de voile non plus alors !
    Car vous avez là 2 extrêmes asservissant chacun la femme, même si totalement distincts et opposés..

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  4. La nudité donnée par nos créateurs ne devient choquante que parce qu’une éducation judéo-chrétienne malfaisante a fait de la nudité un « péché » – conne rie humaine et que ces filles utilisent un tabou pour manifester montre le degré de primitivisme dans lequel ion vit aujourd’hui. Vivement le paradisme et sa liberté sensuelle et sexuelle – paradisme.org

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  5. Il semblerait que votre analyse soit un peu rapide. Bien que peu documentée, il y a des exemples en Afrique lusophone et anglophone, Il semblerait que l’utilisation de la nudité comme arme soit une réalité qui a existé depuis bien longtemps et qui fait l’objet d’une résurgence au XXI° siècle; c’est l’indice d’une situation désespérée où se déshabiller ainsi, c’est avouer ne plus avoir aucun autre recours possible, c’est avouer n’avoir comme ultime solution que mettre dans la balance ce qu’il y a de plus sacré pour beaucoup de cultures africaines : les corps des mères et des filles. Il se passe que souvent les autorités se trouvent désarçonnées par ces attitudes, aussi bien l’exécutant de base que le responsables de la répression. La lecture de Johanna SIMEANT ou de Catherine VIDROVITCH vous apportera plus que ce rapide commentaire.

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