Tunisie : genèse d’une forfaiture et chronique de la mise à mort programmée du pays

Presidential standard of Tunisia
Presidential standard of Tunisia (Photo credit: Wikipedia)
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110209 Ennahda Movement returns to Tunisian politics | عودة حركة النهضة للساحة السياسية التونسية | Retour du mouvement Ennahda sur la scène politique tunisienne (Photo credit: Magharebia)

27 avril 2011

Les premières autorités tunisiennes de transition ont accordé contre toute attente un visa de parti politique à Ennahdha en violation flagrante de la loi sur les partis  politiques en Tunisie dont les dispositions interdisent la reconnaissance des partis qui se réclament publiquement  de la religion.  Tout se passe comme si les statuts d’Ennahdha n’étaient pas suffisamment édifiants quant à sa forte orientation idéologique ouvertement antirépublicaine et fasciste, pour les éclairer sur la haute  nocivité de ce mouvement sectaire émanation de la Confrérie des Frères Musulmans, la  pire organisation criminelle tendance religieuse depuis les Assassins.

Ce que ni Bourguiba ni le mafieux Ben Ali ne l’avaient fait, les autorités de transition l’avaient fait sans vergogne ni scrupule. A moins qu’elles aient été payées par les mentors et bailleurs de fonds de la secte dont les membres n’ont pas pourtant fini de rendre des comptes à la justice tunisienne pour crimes terroristes et attentats meurtriers, tentatives de coups d’Etat, haute trahison, menaces de troubles d’ordre public et contre la sécurité du pays, actes de violence sur les citoyens tunisiens, atteintes à l’intégrité physique des femmes tunisiennes au moyen de substances dangereuses : l’acide sulfurique. Comme par enchantement, leurs antécédents judiciaires ont été effacés par un simple coup de plume et ils se sont trouvés propulsés  sur la nouvelle scène politique tunisienne sans que l’on mesure les conséquences désastreuses pour la pérennité même du pays. Autant avoir accordé le visa de parti politique de la Qaïda dont les chefs historiques réputés proches du terroriste Rached Ghannouchi  faisaient partie de la mouvance islamiste de la Confrérie des Frères Musulmans.

Un véritable crime d’Etat a été commis sans que personne ne s’en rende compte ni évaluer le danger sous-jacent à la consécration d’Ennahdha comme acteur politique de droit commun. Comment lesdites autorités ne pouvaient pas prendre en compte les desseins criminels de cette secte et sa haine viscérale de la démocratie jugée incompatible avec son engagement messianique et sa farouche volonté de soumettre la Tunisie à la charia et détruire ses frontières politiques nationales ? Comment peuvent-elles ignorer que la secte est obsédée dogmatiquement par la ré instauration de Califat et qu’elle présente ainsi un réel danger pour la souveraineté nationale ?

Des questions qui resteront sans doute sans réponse comme aussi les dessous de ce visa synonyme de haute trahison. Elles doivent savoir que jamais ce mouvement à l’idéologie totalitaire et liberticide ne se muera en parti politique à cause de son essence même et sa conception d’un Etat au pouvoir hyper concentrationnaire et centralisation d’expression théocratique où tout est soumis à l’ordre de la religion qui est la loi suprême du pays.

Savent-elles au moins qu’Ennahdha n’a qu’un but transposer dans son intégralité le modèle sociétal saoudien en Tunisie ?  Autrement dit la mort des libertés humaines les plus élémentaires. Une société fermée, fortement hiérarchisée, raciste, pédophile, féminicide, un mouroir à ciel ouvert et inégalitaire. Leur inconséquence et leur négligence coupable risquent de provoquer un des pires Tsunamis de l’histoire de ce peuple connu pour ses vertus civilisationnelles, son esprit d’ouverture sur le monde, son pacifisme, son pluralisme culturel,  qui rêvait tant de capitaliser sur son riche substrat identitaire  et de sa soif soif de liberté.

Ces autorités ont commis une véritable forfaiture en drapant la secte dans les draps de la république et les tunisiens ne vont pas tarder de voir leur rêve brisé pour finir par regretter ce qui aurait pu être l’âge cauchemardesque de Ben Ali devenir in fine l’âge d’or. Adieu veau, vache, cochon, couvée comme disait la Fontaine et place à la charia, l’oumma, le califat et le Goulag des libertés. Les tunisiens n’auront que leurs yeux pour pleurer leurs illusions perdues et leur espoir de vivre dans une société tolérante où l’homme est acteur et responsable de sa vie sans l’interférence de la religion dans l’organisation personnelle de sa vie, de ses choix politiques et du fonctionnement de l’Etat et de l’élaboration des lois qui le régissent et définissent leur mise en œuvre. Ni mélanges des genres ni accaparement de pouvoirs par une clique de ploutocrates et de kleptocrates. Les risques d’émergence d’une nouvelle oligarchie politique résolument religieuse   sont très forts et les tunisiens courent vers des sérieux désagréments. Et ce n’est certainement pas  Ennahsdha dont les statuts ne font pas mystère sur la confusion des pouvoirs qui va leur offrir un horizon radieux et contribuer ainsi  à l’édification d’une démocratie tunisienne si un jour elle accède au pouvoir.  Ce dont il est douter sauf pour lesdites autorités très convaincues par la justesse de leur choix qui aurait surpris Ennahdha elle-même. Elles lui ont la Tunisie en quelque sorte sur un plateau en marbre mortuaire massif.

Ennahdha n’attendait pas tant de leur part, sans condition ni préalable. Sans aucun engagement pris de sa part dans le sens  du respect des règles de jeu démocratique, ni de la souveraineté nationale, ni la refonte totale de ses statuts en cohérence avec la loi sur les partis politiques, ni son abandon du terrorisme. Libre comme un prédateur qui va enfin se saisir de sa proie et quand bien même l’aurait-elle fait elle renierait la parole donnée qui n’engage que ceux qui y ont cru. Se considérant dans le sentier d’Allah et dans une phase de reconquête pour imposer la voix d’Allah tant en Tunisie que de par le monde, il n’y a de vérité que dans le mensonge, appliquant à la lettre les recommandations du prophète de l’islam qui encourage le mensonge par nécessité politique.

Il est à craindre que les dégâts nés d’une décision irresponsable et irréfléchies ne coupent la Tunisie dans son élan et ne l’entrainent dans les limbes de l’histoire. Elle porte en elle toutes les caractéristiques d’un acte de naissance de l’Emirat-dattier de Tunisiastan. Un nouveau sanctuaire. du satanislamisme.

J

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