Les tunisiens avaient cru bien faire en confiant la sécurité de leur pays à une organisation aguerrie dans les crimes terroristes, convaincus qu’il n’y a pas mieux qu’un terroriste pour combattre le terrorisme, oubliant qu’un terroriste ne se repent jamais de ses crimes qui ne le sont pas à ses yeux, car accomplis dans le sentier d’Allah. Ni contrition ni pardon, ni mauvaise conscience. A supposer que les terroristes se repentent un jour autant croire en la résurrection de Mahomet on ne doit pas faire d’eux des acteurs de la politique sécuritaire du pays et acteurs de la lutte antiterroriste comme on ne fait pas d’un ancien pédophile un éducateur pour jeunes enfants.
Depuis l’invasion génocidaire des Banu Hilal, ils n’ont jamais vécu dans un climat sécuritaire aussi intenable et violent. Il ne passe plus un jour sans que leur quotidien ne soit endeuillé et le sang des leurs répandu. Ils avaient espéré au mois de février qu’avec l’arrivée d’un nouveau Monsieur Sécurité allait radoucir leur quotidien et ramener la tranquillité dans le pays. Bien au contraire, l’insécurité est repartie de plus belle atteignant à chaque fois un niveau de violence inconnu au pays. Ce n’est pas en permutant les pions que l’échiquier sécuritaire va changer de physionomie tant que celui qui les fait déplacer et souffler sur la braise de la terreur continue à les manipuler.
Alors que tout est orchestré habilement par le grand illusionniste R. Ghannouchi, mais peu importe l’élixir tant qu’on a l’ivresse.
Même Satan se trouve affublé de vertus humains et voilà le lapin Lotfi Ben Jeddou que l’illusionniste local a sorti de sa manche est devenu l’homme de la situation, un vaillant soldat de feu pour circonscrire les foyers d’incendie djihadiste allumés par son organisation-pyromane.
Contrairement aux tunisiens, l’organisation salafo-terroriste d’Ennahdha n’est pas atteinte de schizophrénie et sujette de crise hallucinatoire, elle sait parfaitement ce qu’elle fait. Claire et cohérente avec elle-même.
Elle souffle sur la braise de la terreur et en même temps elle fait semblant de la combattre. Tout est dans les faux-semblants chez elle.
En attendant, cela lui fournit un alibi et un répit pour pérenniser son pouvoir en mettant la main progressivement sur tous les rouages de l’Etat et justifier par la même occasion le maintien de l’état d’urgence en Tunisie et renvoyer ainsi les échéances électorales aux calendes grecques.
Ali Larayedh le plus fidèle lieutenant de R. Ghannouchi, pyromane en chef et cerveau des incendies terroristes qui frappent la Tunisie, ne peut endosser les habits de capitaine des pompiers, alors qu’il est à l’origine directe du foyer de feu de Jébal Chaâmbi qui embrase le pays.
Quel crédit peut-on lui donner alors qu’il a laissé propager les foyers de feu djihadistes depuis 24 mois ?
Comment un pyromane qui les a allumés lui-même va-t-il prendre le soin de les éteindre ou favoriser leur extinction en laissant Ben Jeddou actionner les pompes à eaux pour les éteindre ?
Il est improbable qu’il lui laisse la moindre marge de manoeuvre surtout que ni l’autre n’en possèdent guère. Il est peu probable que Ben Jeddou qui est de surcroît un homme de basses besognes de Ghannouchi puisse avoir toute la liberté pour contrecarrer la politique incendiaire d’Ennahda, cela veut dire que tout projet de mise sous coupe réglée de la Tunisie soit réduit en cendre.
Il est à douter que l’actuel ministre de l’intérieur puisse mener une politique sécuritaire et de circonscription des foyers de feu djihadistes de sa propre initiative et qui n’aille pas dans le sens du canevas ministériel fixé par son ministre de tutelle qui devrait plutôt rendre compte de ses actes criminels devant la justice tunisienne que de gouverner le pays.
Aussi bien l’un comme l’autre, ils ne sont que deux pions dans la stratégie de la terreur initiée et conçue par R. Ghannouchi, où chacun d’eux remplit un rôle bien défini et des fonctions précises afin de prendre la Tunisie dans la tenaille qu’actionne selon les circonstances leur maître de cérémonie.
C’est pourquoi, il est illusoire de croire que Ben Jeddou soit animé d’un esprit républicain et patriotique qui tranche avec celui d’Ali Larayedh et qu’il va ainsi s’employer à sauver le pays du brasier de feu djihadiste qui risque de l’emporter, alors qu’il n’a absolument rien fait pour prévenir aussi bien le foyer de feu djihadiste de Chaâmbi, ni celui de Sidi Hassine Sijoumi voire celui de Bizerte. Alors qu’aussi bien l’un comme l’autre, ils sont tous les deux faces du miroir de Janus ghannouchien.
De même qu’a-t-il fait dans l’avancement de l’enquête sur les lâches assassinats de Lotfi Negadh, de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi auxquels sont venus s’ajouter plus 20 morts dans les rangs de l’armée, de la police et de la garde nationale ? Ou a-t-il mis fin aux activités terroristes de la Ligue de la Protection de la Révolution ? Voire l’annulation des visas aux partis de caractère religieux ? Il a plutôt fait tout le contraire en octroyant un visa à un parti ouvertement religieux.
Rien ne plaide en faveur de son engagement en faveur du rétablissement de la sécurité dans le pays, c’est un miroir aux alouettes qu’Ennahdha fait miroiter aux Tunisiens, certains hommes politiques se mettent même à le congratuler pour sa politique sécuritaire responsable et ferme, oubliant au passage qu’un ministre de l’intérieur et notamment dans les régimes despotiques et totalitaires n’a pas les coudées franches et doit appliquer scrupuleusement la feuille de route édictée par son chef de gouvernement qui lui-même doit sa nomination à l’homme du chaos tunisien R. Ghannouchi ?
Ce n’est qu’un rôle de composition, histoire de verrouiller le terrain et endormir la vigilance des tunisiens pour mieux les surprendre et les achever.
Cette histoire de déclaration de guerre salafiste au ministre de l’intérieur est de l’esbroufe, du pipeau, surtout qu’elle permet de faire diversion, innocentant Ennahdha de toute responsabilité dans l’embrasement du pays.
Aussi l’organisation criminelle et mafieuse d’Ennahdha, filiale locale de la Qaïda, en mettant en scène ce scénario cherche à éloigner les soupçons de collusion entre elle et ses propres escadrons de la mort et empêcher les tunisiens à étouffer dans l’oeuf ses desseins velléitaires, antipatriotiques et totalitaires;
Ce personnage qu’elle met en première ligne est un leurre, un attrape-nigaud, un appât pour attraper le poisson tunisien dans ses filets vitriolés.
Pour l’instant, c’est une mascarade empestant le souffre pour baliser le terrain à une vraie guerre : une guerre terroriste à la syrienne. Elle cherche essentiellement à gagner du temps pour préparer le rapatriement des corps expéditionnaires internationalistes djihadistes de la Syrie auxquels elle accordera la nationalité tunisienne au nom de la fraternité islamique et qui se fera lui-même le devoir de leur délivrer les passeports, afin de bénéficier de la libre-circulation au Maghreb en vue d’une nouvelle guerre djihadiste dont l’Algérie serait la cible.
Et là ils vont pouvoir déferler sur la Tunisie comme un Tsunami et ses risques de sérieux dommages collatéraux sur l’Algérie.
Ce n’est pas ce gouvernement félon et liberticide aux ordres du Triumvirat hégémonique et impérial Qatari- turco-saoudien qui va protéger le pays et sécuriser son territoire alors que sa mission est de faire repousser les semences du Califat islamique.
C’est pourquoi, il est vain d’imaginer ce ministre se démarquer de la politique scélérate que mène son gouvernement-complotiste contre l’intérêt national de la Tunisie et de son indépendance.
Quant aux élections, il est plus réaliste d’en faire le deuil comme celui de la démocratie enterrée en ce jour funeste du 23 octobre 2011.