Si l’Europe ne veut pas être envahie par les raz-de-marée humains qui ne vont pas tarder à déferler sur elle et échouer sur ses côtes, la solution ne consiste pas à construire des nouvelles digues électrifiées tout le long de ses côtes, une muraille de Chine ou un nouveau Mur de Berlin, elle est surtout politique et civilisationnelle.
Elle doit commencer par cesser de sacrifier la démocratie sur l’autel de ses seuls intérêts géo-stratégiques, géo-énergétiques et mercantiles en adoubant l’islamisme comme elle avait sacrifié les Juifs et tous ceux qui n’étaient pas dans le moule nazi dans les années 30.
Curieusement au lieu d’aider à accompagner les peuples soumis à la dictature de l’islam et notamment ses voisins du Sud de la Méditerranée dans la voie de la démocratie, elle a choisi délibérément la carte des partisans de l’instauration de régime politique de despotisme théocratique sur le modèle qatari-saoudien.
Histoire de sécuriser son territoire et acheter la paix civile dans les cités-ghettos à prédominance musulmane où les prédicateurs wahhabites propagent une idéologie des plus nocives et rétrogrades. Convaincue qu’il n’y a pas d’autre alternative pour se prémunir contre le danger terroriste de caractère islamiste que d’en faire des alliés stratégiques sous haute surveillance aidée pour cela aussi bien par le Qatar et l’Arabie Saoudite qui sont de surcroît les mentors idéologiques et bailleurs de fonds de la nébuleuse islamiste.
Or, l’épisode tragique du carnage terroriste de Toulouse-Montauban doit normalement lui faire prendre conscience que l’islamisme est une pandémie incurable et un volcan jamais éteint. Imprévisible, il peut frapper n’importe où et n’importe quand. Naïve et crédule qu’elle est, elle croit que la sécurité de son territoire et de ses frontières commence dans les pays des rivages méridionaux méditerranéens supposés être les antres du terrorisme islamique est une stratégie de courte vue alors que les agents djihadistes sont géo-localisés sur son propre territoire dont ils sont des ressortissants issus de la 2 e génération.
Toujours aussi inconsciente et irresponsable, elle ne se rend pas compte qu’elle attise le feu de la haine dont elle sera la première victime de ceux qu’elle a pris sous son aile. On ne fait jamais d’un pyromane un soldat du feu comme on ne peut faire des islamistes-terroristes des gardiens de la paix et de la sécurité. Son aveuglement lui fut fatal en 1939-45. Au lieu de continuer à faire dans un angélisme de mauvaise goût, elle doit savoir qu’en caressant le pitbull islamiste dans le sens du poil, elle court vers sa propre perte. Comme à chaque fois qu’elle rate le rendez-vous de l’histoire, elle provoque immanquablement un désastre humain dont elle est la première victime.
Les islamistes polymorphes ne sont pas des hommes de pouvoir, ils sont des hommes de la terreur convaincus d’être investis d’une mission messianiques : faire régner la volonté d’Allah sur terre. Elle croyait bien faire en les intronisant chez eux mais elle oublie un détail essentiel, jamais un islamiste ne renoncera à ses desseins cosmiques et impériaux. Sinon, il perdrait son âme islamiste. Lui qui rêve de la conquérir elle aussi, il ne va se contenter du strapontin offert et d’un rôle de second couteau alors qu’il ne fait que fourbir le sien pour pouvoir mieux la décapiter elle-même après avoir fini de décapiter ses coreligionnaires qui n’adhèrent pas à son système idéologique. Alain Juppé, pseudo grand homme d’Etat, au passé délinquant avéré, manque de discernement quand il prétend que la porte est ouverte à un islamiste s’il renonce à la violence.
Peut-être que lui avait-il tourné la page de son passé judiciaire mais un islamiste jamais ! C’est comme si on lui demandait de se convertir au bouddhisme alors qu’il ne veut pas être musulman. Le vœu formulé par cet ancien repris de justice n’était pas sans rappeler celui de son prédécesseur au Quai d’Orsay Daladier qui délirait sur les vertus humanistes des nazis. Un islamiste qui se modère est comme un nazi qui tempère ses ardeurs. Tant qu’on ne connaît pas leurs mécanismes idéologiques et psychologiques ainsi que leur état psychotique, il est vivement recommandé de ne pas prendre des paris sur leur conversion aux vertus de la modération. Non M. Juppé, un islamiste ne raisonne pas, c’est un prédateur-illuminé comme Ben Laden, il mord d’abord et dépèce sa proie.
Salem Benammar