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La civilisation est aux arabes ce que l’humanisme et les sciences sont à l’islam

La civilisation est aux arabes ce que l’humanisme est à l’islamisme

Nul ne peut nier la contribution de la civilisation qui n’a d’arabe et musulmane que le nom aux savoirs et aux sciences universels où ses savants avaient surtout joué un rôle de transmetteurs et de commentateurs mais qui étaient loin d’être en odeur de sainteté  chez les détenteurs du pouvoir spirituel et politique et auxquels on préférait les hommes de la religion. Un imam al-Ghazali valait mieux qu’un Averroès.

Mais nul ne peut non plus nier que les arabes qui sont en réalité pour leur écrasante majorité des savants perses ou originaires des pays islamisés, juifs et chrétiens,  ne sont pas brillé pour leurs découvertes scientifiques et techniques ni  à l’origine directe des richesses mathématiques, médicales et astronomiques qu’on leur a attribuées à tort et dont ils n’ont été que des simples transmetteurs.

Personne non plus ne peut nier que sans l’immense apport des prêtres syriaques traducteurs de la pensée philosophique grecque, ainsi que les multiples et énormes influences des juifs, des perses, des hindous, des berbères, des byzantins et de tant d’autres peuples arabisés, les arabes auraient fini par s’évanouir tel un mirage dans le désert arabique. Si véritablement, cette civilisation avait atteint les sommets himalayens dont ses laudateurs l’affublent, il est surprenant qu’elle ait raté les quatre grandes révolutions humaines  de notre temps.

De même que les arabes n’auraient pas fait le choix du rationalisme au profit de la passion hystérique et auraient voué aux gémonies Avicenne et Averroès dont les œuvres furent pour la majorité détruites et sans l’Occident chrétien, ils ne seraient jamais passés à la postérité. Une civilisation qui réprime, opprime, castre, aliène, et censure la pensée humaine au nom des pseudos valeurs du sacré ne peut prétendre au statut de civilisation.

Une civilisation qui n’est novatrice, ni innovante et ni créatrice ne peut se targuer d’être une source de développement humain et d’amélioration des conditions de vie des hommes.

Enfin, une civilisation qui ne dissocie pas le savoir religieux de l’instruction publique, niant à l’homme la prise en charge de son destin humain, ne peut favoriser l’épanouissement humain. Cependant, rarement une civilisation n’a été aussi glorifiée et  encensée  par les orientalistes et certains penseurs du siècle des lumières comme ladite civilisation arabo-musulmane au point que ses zélateurs occultent la civilisation chinoise contemporaine à leur pouliche.

S il y a un pays qui a véritablement régné en maître sur le monde de – 220 jusqu’au XVII e siècle et la Révolution industrielle, c’est bien la Chine avec le niveau de vie le plus élevé de la planète. Premier pays de l’histoire à avoir introduit le papier monnaie. Ni la Perse, Ni Byzance, Ni Rome, ni l’Empire Ottoman contemporains à la Chine ne pouvaient rivaliser avec elle et lui faire de l’ombre.

Ce petit rappel est destiné à tous les chantres de la civilisation  dite arabo-musulmane qui sans les Perses elle serait passée dans les oubliettes de l’histoire qui prétendent que l’occident lui est redevable de tout surtout de sa Renaissance, et qu’elle est à l’origine de toutes les découvertes et innovations scientifiques, techniques, médicales, voire qu’elle serait le catalyseur de la démocratie en Occident. Elle est la cordonnière mal chaussée.  Innovatrice pour l’occident et obscurantisme chez elle.

La Renaissance, le Siècle des Lumières et la Révolution Industrielle enclenchée en Angleterre porteraient ainsi le sceau de la civilisation  dite arabo-musulmane.

On dit même que sans elle, l’Occident n’aurait jamais découvert la civilisation grecque et la pensée hellénique dont la civilisation de l’épée dans une main et le Coran dans une autre serait la continuatrice voire la digne héritière.

Personne ne saurait nier ce rôle de transmetteur joué par les traducteurs arabes mais qui sont surtout arabisants et majoritairement des Grecs Orthodoxes Syriens. Ce qui va de soi quant on connait la proximité culturelle, intellectuelle, humaine et religieuse entre la Grèce hellénique et la Syrie. Mais peut-on être cette courroie de transmission de la pensée hellénique que les chantres de l’islam triomphant ne ce cessent d en vanter le mérite, si on n’a pas été soi même assimilateur de ce savoir et surtout le premier bénéficiaire.

A les entendre, tout se passe comme si la civilisation arabo-musulmane, qu’on devrait plutôt appeler à juste titre la civilisation musulmane arabisante était entièrement fécondée par la religion alors qu’elle a subi de fortes influences extérieures à l’origine directe de son décollage civilisationnel commencé au VIII e siècle sous le règne des Abbassides dont la plus connue est la source grecque considérée comme la deuxième source de la pensée musulmane fruit des travaux de traduction, d’enrichissement et vulgarisation menés par les traducteurs syriens arabisants appartenant à l’Eglise Syriaque subventionnés par des mécènes éclairés ainsi que les Califes Abbassides.

Le célèbre Haroun al Rachid édifia la bibliothèque de khizanat al hikma destiné au recueil des savoirs helléniques. Sans les Syriaques notamment ceux de l’Ecole de théologie d’Edesse de Bassora connue sous le nom de l’Ecole des Perses, jamais la civilisation naissante n’aurait pu accéder à la science médicale, la théologique d’inspiration aristotélicienne et la pensée philosophique dont les principales figures de proue furent Avicenne, Ibn Sinä, et Averroès, Ibn Roschd dont les théories sur le rationalisme de la pensée étaient farouchement combattues et condamnées par l’orthodoxie musulmane.

La qualifiant d’hérésie. Est ce un hasard si l’entame du processus du déclin de la civilisation musulmane arabisante coïncide avec la disparition d’Averroès, grand commentateur d’Aristote et qui voulait concilier la philosophie spéculative, celle de la raison, et la loi divine ?

Cet épisode de controverse théologique entre les partisans de l’orthodoxie musulmane pure et dure et ceux qui voulaient appréhender la théologie musulmane avec les outils de la rationalité philosophique et moderniste n’est pas sans intérêt pour ceux qui veulent comprendre l’incapacité de l’Islam à se projeter dans l’avenir et son immobilisme intellectuel.

Paradoxalement, l’homme qui a joué un rôle important dans la vulgarisation de la pensée néo-helléniste aristotélicienne en Occident  est celui que l’orthodoxie musulmane considérait comme hérétique en l’occurrence Averroès. Son apport pluridisciplinaire est aussi immense que varié : Rhétorique, la science médicale, les mathématiques, astronomie, philosophie, physique et le monde animal. Ceux là-mêmes qui se plaisent à encenser l’apogée de la civilisation musulmane arabisante sont les mêmes qui avaient diabolisé Avicenne, Al Fârâbî, Ibn Khaldun et Averroès et tant d’autres.

Ne sont ils pas les dignes héritiers de ceux qui avaient réduit en cendres toute la partie méridionale de la Tunisie au XI e siècle et avaient détruit en 646 la Grande Bibliothèque d Alexandrie, la plus grande bibliothèque de l’Antiquité fondée au II e siècle avant notre ère , sur ordre du Calife Omar par Omar Ibn Al-Ass,  72 millions d’ouvrages  partis en fumée qui sont autant de preuves  des arabes pour les livres susceptibles de faire de l’ombre au Coran et éloigner les hommes soumis à cette nouvelle idéologie fasciste qu’est l’islam ?

Par où les arabes passent, ils ne laissent derrière eux qu’une traînée de fumée noire et opaque des centaines de millions de livres brûlés jugés impies car ils ne sont pas musulmans.

Cette pseudo religion destructrice des peuples, de l’intelligence et des cultures justifie bien son appellation saugrenue et fantasmagorique de l’islam des lumières qui est en réalité son feu  de Bengale des savoirs et des connaissances  des peuples civilisés tombés.  « Que   sont devenus les sciences des Perses  dont les écrits, à l’époque de la conquête, furent anéantis par  Saad Ibn Abi Oueccas sur Ordre du Calife Omar [ toujours lui]. Où sont les sciences des Chaldéens,  des Assyriens, des habitants de Babylone ? …. Où sont les sciences, qui plus anciennement, ont régné chez les Coptes ? Il est une seule nation, celle des Grecs, dont nous possédons les productions scientifiques. [ Quant aux Romains, Byzantins, Chinois et d’autres peuples qui ont illuminé l’histoire humaine aucune trace des traductions arabes !] »  déplore amèrement Ibn Khaldoun.

1435 ans après et rien a changé dans les rapports de l’islam aux sciences universelles.  On continue plus que jamais  de censurer et de détruire tout ce qui peut enfermer une vérité, apporter un éclairage  qui met en cause la vérité de l’islam et démystifie sa nature d’incréée et ethnocentrique.

Quand on peur de se regarder dans le miroir de vérité de l’autre  et de se confronter aux sciences et aux cultures des autres peuples on est ni une religion de vérité et encore moins une civilisation humaine.

Une vidéo montre l’anéantissement de joyaux millénaires. Photo AFP

S’il y a un palmarès où les arabes se sont véritablement illustrés est celui des autodafés dont les Talibans, Boko Haram, Daeach en sont les parfaits héritiers.