Les Nord-Africains, les Irakiens, les Syriens et les Egyptiens se disent Arabes et même plus Arabes que les Arabes de la Péninsule arabique. La pire insulte qu’ils puissent faire à la mémoire de leurs ancêtres et leur histoire prodigieuse millénaire. Les Arabes n’existaient pas au temps où ils étaient aux faîtes de leur gloire.
Ils ont certainement leurs raisons que les Arabes eux-mêmes ignorent et ne comprennent d’ailleurs pas, pourquoi se réclament-ils d’eux malgré le fait qu’ils n’en veulent pas comme tout maître qui n’aime pas que son esclave s’identifie à lui et se fasse passer pour son héritier légitime alors qu’il serait au mieux son enfant adultérin.
J’aimerais leur demander s’ils sont les Arabes qu’ils prétendent être que font-ils dans des contrées qui ne sont pas les leurs et qu’ont fait leurs pseudos aïeux de leurs vrais habitants, les ont-ils exterminés jusqu’au dernier ou comment quelques milliers d’envahisseurs arabes pouvaient génétiquement les modifier en profondeur au point de leur conférer un ADN 100% arabe ?
Il leur importe peu de savoir quoi qu’ils fassent et quelques soient les gages qu’ils leur donnent ils sont tout au plus des arabes bâtardisés, affublés du qualificatif péjoratif d’ « ajam », des non arabes, des sujets de seconde zone, des dominions, une population de basse facture, des étrangers, des « barbares » comme dans la Rome antique.
Ils ne peuvent pas être arabes aux yeux de ceux qui le sont vraiment. Ils ont beau se fondre dans leur moule ils sont pour les Arabes des « ajam » comme leurs ancêtres qui leur avaient servi de chair à canon dans leurs conquêtes. Des populations arabisées et islamisées ne sont pas des Arabes et ne peuvent être assimilées à cette « race supérieure » de droit divin détentrice de tous les pouvoirs matériel, social, administratif, religieux et politique.
En s’identifiant aux Arabes, ils pensent pouvoir se donner l’illusion d’échapper à leurs conditions misérables auxquelles ils sont cantonnés dans la nouvelle organisation sociétale mise en place par les colonisateurs arabes. Les Arabes de « souche » au sommet de la hiérarchie et les populations locales, les non arabes, pour former le gros du bataillon de la société et sa lie.
Etre arabe pour les Arabes ce n’est pas par la religion, la langue, le mode de vie et la culture ni un sentiment non plus, c’est appartenir à l’une de ses nombreuses tribus scindées en deux groupes géographiques distincts,
Selon al-Tabarî :
« les Arabes se composent de deux populations distinctes : les Ma’addites [descendants de Ma’add, ndlr] et les Qa’htanides. Les habitants de Sabâ et du Yémen sont Qa’htanides, et les Arabes du désert, Ma’addites. » La Chronique, Histoire des prophètes et des rois, vol. II, « Mohammed, sceau des prophètes », Actes Sud, 1980, 1981, 1983
Les populations conquises leur sont assujetties et inféodées. Et dans le cas des Nord-Africains, les Egyptiens, les Syriens et les Irakiens, on assiste à un phénomène d’identification inédit dans l’histoire des peuples. Plutôt que de sauvegarder leur culture originelle, leur mémoire et identité propre, leur psyché et leur histoire, ils ont développé et continuent encore à développer en eux un véritable sentiment de rejet de leurs vraies racines et de nourrir des hostilités et inimitiés envers les fractions des populations qui essayent de sauvegarder leurs identités et spécificités linguistiques et culturelles ancestrales, comme en témoignent à leurs dépens les berbères en Afrique du Nord. Persécutés et opprimés par les pouvoirs algériens et américains au nom du panarabisme.
Elles sont arabes se disent-elles et cela suffit apparemment pour leur faire oublier l’amertume de leur état de sujets arabes depuis 14 siècles. Qu’est-ce que les Arabes leur ont apporté en comparaison avec la France ? Il leur appartient d’établir eux-mêmes la comparaison, nul doute rien de positif si ce n’est l’indolence, l’apathie, le fatalisme, l’obscurantisme, la barbarie, la traite des blanches, l’esclavagisme, la relégation des femmes, une langue, et une religion sources de tous leurs maux d’aujourd’hui.
Les Romains ont détruit mais ont reconstruit, leurs maîtres arabes ont tout anéanti mais avoir jamais rien reconstruit et les ont pillés pour construire des châteaux en Espagne. Ils continuent à les aduler comme s’ils sont pour eux des sauveurs. C’est comme si un mort pouvait admirer son fossoyeur.