On ne fait pas de la résistance à Ennahdha avec de la diatribe verbale et la pornographie langagière
Ni la jacasserie ni la vulgarité auxquelles certains tunisiens ont de plus en plus recours ne sont une arme pour gagner la partie. Et ceux qui s’y adonnent ils le font surtout pour ne pas sombrer dans l’anonymat et par égocentrisme, opportunisme et narcissisme.
On ne déboulonnera jamais l’adversaire avec la vacuité et la fatuité dont la finalité est de renforcer le pouvoir de l’ennemi. C’est pourquoi Ennahdha peut dormir tranquille, continuer à s’engraisser et mettre le pays sous coupe réglée en tissant sa toile d’araignée vérolée .
La vraie résistance n’est jamais dans l’insolence et la violence verbale. Il faut de l’action et de la réflexion sans cela aucune cause ne peut réussir. Ni De Gaulle, Ni Mandela, ni Bourguiba, ni Ghandi, ni Senghor n’avaient versé dans l’excès langagier et la trivialité pour combattre l’occupant et défendre leur cause. Il n’y a pas plus contreproductif, guignolesque et stérile qu’un soi-disant combat politique où l’on manie le langage fleuri. D
e plus en plus de tunisiens croient faire de la résistance à Ennahdha par des vidéos de bas-fonds qui sont surtout symptomatiques de leur inaction et de leur incurie intellectuelle et mentale. Quel crédit peut-on donner à des femmes et des hommes qui font de la pornographie langagière un mode de communication politique ? Aucun sauf pour amuser la galerie et se discréditer eux-mêmes. La politique est avant tout synonyme de politesse et de civilité. En dévoyant ces deux mots, on se trouve soi-même dans le fond des caniveaux. Quand on a pas d’alternative crédible à proposer, il reste la violence du verbe qui est un poison mortel pour fédérer et mobiliser le peuple.
Qui peut se reconnaître et s’identifier dans le langage empestant les odeurs des égouts si ce n’est la lie du peuple. On ne peut faire de la lie le haut du panier et encore moins un atout majeur de ralliement de l’ensemble des citoyens autour d’un projet unitaire et catalyseur.
Pour rassembler un peuple, il faut des éléments de langage policés et communs à tout le monde qui agissent comme un aiguillon sur sa conscience et son éveil. Un langage décoiffant, ébouriffant et burlesque ne fait que desservir la cause que l’on prétend défendre et qui a bien souvent un effet boomerang sur ses adeptes.
Si l’on prétend défendre une cause, on doit apprendre à faire de la pédagogie politique. ce dont les triviaux tunisiens ne sont absolument pas en mesure de faire à cause de leur absence de maturité politique et de savoir-être et de savoir. Ils peuvent toujours gagner leurs galons d’intrépides et de trublions et encore mais jamais ceux de militants politiques crédibles et respectables. Le langage en tant que véhicule de la pensée obéit à des codes et des règles de bienséance, il n’est pas une usine d’incinérations d’ordures ménagères qui rend l’air irrespirable à cause des odeurs empestant les immondices.
Tout combat politique qui prospère sur un terreau inondé par les égouts finit par en être contaminé.
Plutôt que d’exercer un attrait sur les foules, les hérissera et les dressera contre son auteur. Que ces turbulents sachent que les joutes politiques ne sont pas un plateau de tournage pour films hard ou des scènes de cabaret pour des vulgaires numéros soi-disant artistiques de strip tease. La culture de la parole politique n’est pas l’exaltation de la parole obscène et grossière. Elle est doit contribuer à élever les débats et les nourrir et non les étouffer et les discréditer.
Ces nouveaux acteurs en herbe de la pornographie politique tunisienne ne se rendent pas compte qu’ils se noient eux-mêmes dans le torrent de boue dithyrambiques qu’ils s’illusionnent déverser sur leur ennemi.
Tout combat politique qui prospère sur un terreau inondé par les égouts finit par en être contaminé.
Plutôt que d’exercer un attrait sur les foules, les hérissera et les dressera contre son auteur. Que ces turbulents sachent que les joutes politiques ne sont pas un plateau de tournage pour films hard ou des scènes de cabaret pour des vulgaires numéros soi-disant artistiques de strip tease. La culture de la parole politique n’est pas l’exaltation de la parole obscène et grossière. Elle est doit contribuer à élever les débats et les nourrir et non les étouffer et les discréditer.
Ces nouveaux acteurs en herbe de la pornographie politique tunisienne ne se rendent pas compte qu’ils se noient eux-mêmes dans le torrent de boue dithyrambiques qu’ils s’illusionnent déverser sur leur ennemi.
Quelle once de crédit peut-on accorder à la personnalité de ces personnages qui croient exister dans l’hystérie discursive ? Leurs vociférations attestent incontestablement de leur état de troubles psychotiques et de leur absence de clarté d’esprit.